Le graffiti naît à New York, dans les années 70 où l'ambiance est assez chaotique. La ville, ruinée, vit l'une des plus grandes crises financières et identitaires depuis sa fondation. Les minorités ont un sentiment d'abandon et une soif de transgression face à la sensation d'invisibilité sociale.
L’histoire commence avec le jeune Dimitrius, élevé dans la 183ème de l’Upper Manhattan. Gamin issu de l’immigration grecque, il s’ennuie ferme dans le Gang Savage Nomads, quartier cosmopolite dominé par les communautés cubaines, dominicaines et portoricaines. En compagnie de son ami Greg, Dimitrius concrétise une idée a priori dérisoire mais qui se révélera finalement énorme : armé de son marqueur, écrire partout où il le peut son surnom, diminutif très commun en Grèce – Taki –, et le numéro de sa rue – la 183ème. Taki 183 signe ainsi l’acte de naissance du graff.
Murs, métro, pubs, affiches électorales… : à 17 ans, Taki laisse son empreinte à chacun de ses déplacements dans la ville. Pisté par une journaliste du New York Times, il fait son entrée dans l’édition du 21 juillet 1971 du légendaire quotidien à travers un papier resté dans toutes les mémoires : «TAKI 183 Spawns Pen Pals». La première des Légendes est née, elle sera très vite imitée.
Très vite, en quête de reconnaissance, les writers sont si nombreux qu’il faut faire preuve d’imagination pour se démarquer. La bombe aérosol remplace le marqueur, les tags grossissent et prennent des couleurs. Désormais, pour être le meilleur, il ne suffira plus d’être le plus visible mais également le plus créatif. Le métro de New York, en grande partie aérien, deviendra vite le support idéal pour véhiculer un tag dans toute la ville.
Les années 80 seront marquées par une importante répression envers le graffiti avec fortes amendes mais aussi des peines de prison. L’opinion publique est sensibilisée et les newyorkais sont même incités à dénoncer les graffeurs en échange de récompenses… Toute cette lutte antigraffiti aura gain de cause : en 1990, c’en est fini des métros taggués de New York.
Pour autant, les pionniers newyorkais ont fait des émules. Dés le début des années 80, le Graffiti a traversé l’Atlantique pour gagner l’Europe et le reste du monde. Avec Internet, le mouvement ne cessera de prendre de l’ampleur. Aujourd’hui, on taggue aux quatre coins de la planète.
En 40 ans, le graffiti a beaucoup changé. En fonction de sa culture et de son histoire, du lieu où il le pratique, chaque graffeur tend à le faire évoluer. Si tout le monde revendique l’héritage des pionniers new yorkais, chacun essaye de créer son propre style : les personnages sont apparus, des familles de style naissent sans cesse, la technique intègre aussi bien le pochoir, la mosaïque ou encore le collage… Aujourd’hui, on ne peut plus seulement parler de graffiti mais de street art ou d’art urbain contemporain, avec des fresques monumentales dans les rues mais aussi des toiles qui sont entrées dans les plus grandes collections publiques ou privées.
L’exposition « 40 ANS DE GRAFFITI », propose un échantillon des plus complets pour voir et comprendre l’évolution du mouvement.
Artistes présentés :
A1one, Alber, l'Atlas, Colorz, Cope2, Cornbread, CT, Epsylon Point, Jean Faucheur, Indie184, Jace, Jef Aérosol, Koma, Dominique Larrivaz, Miss. Tic, Obey, Rero, Sack, Seen, Seize HappyWallMaker, Surfil, Taki183, Tanc, Thom Thom, TKid 170, Gérard Zlotykamien, ...
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INFORMATIONS PRATIQUES
Exposition ouverte au public du 11 au 22 octobre 2011
Horaires : 14h00 à 19h00, du mardi au samedi
Lieu : « Galerie Neuf » - 9, rue Gustave Simon – 54000 NANCY
Vernissage: vendredi 14 octobre à partir de 18h00
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L’exposition aura lieu avec le soutien des Champagnes Laurenti
Rue de la Contrescarpe
10 340 Les Riceys
+ 33 (3) 25 29 32 32
contact@champagnelaurenti.fr