28 février 2013

« Archéologies » de THOM THOM

2 ans après sa première exposition solo, la galerie Mathgoth a le plaisir d’accueillir une nouvelle fois Thomas Louis Jacques Schmitt, alias THOM THOM. 



Quand on a la chance de voir Thom Thom travailler, on comprend tout de suite qu’on assiste à quelque-chose d’unique. Beaucoup d’artistes se contentent de faire « à la manière de ». Thom Thom n’est pas de ceux-ci. Depuis près de 13 ans maintenant, il a inventé un style et un langage qui lui sont propres. Il est un véritable créateur, un précurseur ! 

Armé de sa seule lame de cutter, l’artiste œuvre avec minutie. Couche après couche, fragment après fragment, il remet à jour des parties d’anciennes affiches. Celles qu’on a oubliées. Pas parce que notre mémoire est défaillante mais parce que le monde de la pub va si vite que notre cerveau n’a pas toujours le temps de suivre. A peine collée l’affiche est aussitôt recouverte. Mais Thom Thom a l’œil. Les campagnes publicitaires au format 4 par 3, il les connait par cœur. Sur ses panneaux de prédilections, il peut vous faire l’inventaire des différentes affiches sur plusieurs mois. Il sait que telle marque de lingerie est au-dessus de la lessive untelle qui avait recouvert le dernier bolide allemand. Devant le panneau, il sait déjà à quoi ressemblera l’œuvre finale. Il connait le nombre de couches, les couleurs qu’il pourra mettre à jour et dans quel ordre. Aussi, quand ce qui n’est qu’une ébauche mentale lui sied, il passe à l’acte.

Il arrache ce qu’il appelle « le gâteau » -la totalité des affiches accumulées sur le panneau- le roule comme il peut et le ramène à son atelier. C’est là, dans son antre, que la magie va opérer.

Un peu comme un archéologue gratte le sol avec délicatesse et minutie, Thom Thom découpe les affiches superposées pour recomposer le sujet. Son sujet. Celui qu’il a imaginé au fil des semaines et des campagnes écoulées.

Pour « Archéologies », l’artiste a choisi les femmes. Des mannequins aux visages étincelants qu’il a arrangés, remodelés pour les magnifier à son image. Le résultat est toujours bluffant. On se retrouve face à une inconnue qu’on a l’impression de connaître. Un portrait familier qui nous rassure avec une partie insoupçonnée qui dégage tant de mystère.

____

Infos pratiques :
ARCHÉOLOGIES
Galerie MathGoth
103, rue Saint-Maur - 75011 Paris
Du 6 au 18 avril 2013
Vernissage en présence de l’artiste le 6 avril à partir de 16 heures

26 février 2013

Lithographie de QUIK

QUIK (aka Lin FELTON) est une des figures incontournables du graffiti américain.
A 55 ans, on pourrait croire que cette légende internationale a tout connu et que ce ne sont pas de vieilles machines de 1890 qui pourraient l'impressionner. Pourtant, il était comme un gosse lorsqu'il a franchi pour la première fois la porte des ateliers IDEM. Lentement, sa tête tournait de droite à gauche. Les yeux écarquillés, l'air hébété, il ne trouvait plus ses mots pour exprimer ce qu'il ressentait. Seuls des "Wahoouuu!" et des "Amazing!" trouvaient moyen de sortir de sa bouche.
Le lieu lui a plu. C'est certain!
Que ce soient les techniciens, le rythme métallique des machines, les odeurs d'encre ou la quiétude ambiante; QUIK était heureux. On sentait qu'il prenait du plaisir à être là. Pour preuve, il a pris son temps. Comme il se doit, il a rehaussée les épreuves une à une. Histoire de bien goûter son plaisir et de ne pas en perdre une miette, il les a travailler avant, et après l'impression! Comme s'il ne voulait pas que ça s'arrête.
Le résultat est à la hauteur. Son ancienne petite-amie Jasmijn lui en sera probablement très reconnaissante...



Informations pratiques :
'Jasmin' de QUIK
Lithographie réalisée chez Idem (Paris)
Papier BFK Rives de 270 grammes
Tirage : 20 exemplaires + 10 e.a.
(toutes rehaussées à la main)
Format (hors cadre) : 75 x 58,5 cm 
Prix : 600 euros (avec cadre)
En vente le 28 mars 2013 au 32 rue Rodier -75009 Paris, à partir de 18h00 et en présence de l'artiste.

6 février 2013

Des femmes de coeur



L'accrochage est terminé. C'est ce jeudi 7 février que débutera l'exposition de l'artiste new yorkaise INDIE184. C’est son premier solo en show en Europe et elle l’a intitulé « Wild at Heart ». Pour autant, elle aurait pu choisir « Femmes » ou « Super Nanas ». Sur chacune de ses toiles, c’est effectivement la femme qu’INDIE184 met en avant. Qu’elles soient célèbres comme la belle Maria Montes (d’origine Dominicaine, comme elle) où totalement anonymes, elles sont toutes ses héroïnes.


Collages, pochoirs et graffitis se mélangent dans un tourbillon de couleurs vives où les photos en noir et blanc de toutes ces muses se confondent avec les dessins d’enfants et les listes de pense-bête. Tout à tour chacune d’entre elle devient la maîtresse, l’égérie, la jeune fille ou la mère. Un peu comme INDIE qui se plait à rappeler qu’elle est tour à tour une artiste mais surtout une mère, une épouse ou une femme d'affaires. Bref, qu’elle est une femme!



Infos pratiques :
Wild At Heart
Galerie MathGoth 
32, rue Rodier - 75009 Paris
Du 7 au 21 février 2013
Vernissage en présence de l’artiste le 7 février à partir de 18.00