2 ans après sa première exposition solo, la galerie Mathgoth a le plaisir d’accueillir une nouvelle fois Thomas Louis Jacques Schmitt, alias THOM THOM.
Quand on a la chance de voir Thom Thom travailler, on comprend tout de suite qu’on assiste à quelque-chose d’unique. Beaucoup d’artistes se contentent de faire « à la manière de ». Thom Thom n’est pas de ceux-ci. Depuis près de 13 ans maintenant, il a inventé un style et un langage qui lui sont propres. Il est un véritable créateur, un précurseur !
Armé de sa seule lame de cutter, l’artiste œuvre avec minutie. Couche après couche, fragment après fragment, il remet à jour des parties d’anciennes affiches. Celles qu’on a oubliées. Pas parce que notre mémoire est défaillante mais parce que le monde de la pub va si vite que notre cerveau n’a pas toujours le temps de suivre. A peine collée l’affiche est aussitôt recouverte. Mais Thom Thom a l’œil. Les campagnes publicitaires au format 4 par 3, il les connait par cœur. Sur ses panneaux de prédilections, il peut vous faire l’inventaire des différentes affiches sur plusieurs mois. Il sait que telle marque de lingerie est au-dessus de la lessive untelle qui avait recouvert le dernier bolide allemand. Devant le panneau, il sait déjà à quoi ressemblera l’œuvre finale. Il connait le nombre de couches, les couleurs qu’il pourra mettre à jour et dans quel ordre. Aussi, quand ce qui n’est qu’une ébauche mentale lui sied, il passe à l’acte.
Il arrache ce qu’il appelle « le gâteau » -la totalité des affiches accumulées sur le panneau- le roule comme il peut et le ramène à son atelier. C’est là, dans son antre, que la magie va opérer.
Un peu comme un archéologue gratte le sol avec délicatesse et minutie, Thom Thom découpe les affiches superposées pour recomposer le sujet. Son sujet. Celui qu’il a imaginé au fil des semaines et des campagnes écoulées.
Pour « Archéologies », l’artiste a choisi les femmes. Des mannequins aux visages étincelants qu’il a arrangés, remodelés pour les magnifier à son image. Le résultat est toujours bluffant. On se retrouve face à une inconnue qu’on a l’impression de connaître. Un portrait familier qui nous rassure avec une partie insoupçonnée qui dégage tant de mystère.
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Infos pratiques :
ARCHÉOLOGIES
Galerie MathGoth
103, rue Saint-Maur - 75011 Paris
Du 6 au 18 avril 2013
Vernissage en présence de l’artiste le 6 avril à partir de 16 heures